Sœur Jean Paul Jabaud Marie Louise
Naissance : 05/05/1924 à Saint Amans Jartoudeix, Creuse
Profession annuelle : 18/08/1946 à Castres
Profession perpétuelle : 17/08/1954 à Castres
Décès : 06/03/2016 à Limoges
Sœur Jean Paul Jabaud est partie rejoindre les sœurs bleues auprès de Celui qu’elle a aimé et servi tout au long de sa vie.
De Limoges elle est partie entourée de ses sœurs le dimanche 6 Mars 2016 dans sa 92ème année de sa vie terrestre et sa 57ème année de vie religieuse.
Ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait
C’est cette parole qu’on peut appliquer à la vie de notre sœur
Vos sœurs de la Province d’Europe, France
Marie Louise Jabaud vous êtes née le 5 mai 1924 près de Bourganeuf dans la Creuse. Vous y passez toute votre jeunesse entourée de l’affection de vos parents, de votre frère Paul votre aîné et de votre petite sœur Céline la benjamine.
La proximité de Limoges et la présence de votre tante, Sœur Marie Catherine, à la Communauté des Sts Anges vous orientent vers l’Hôpital où vous travaillez quelques années. Dans ce milieu votre désir de consacrer votre vie à Dieu mûrit et le 15 octobre 1946 vous partez pour Castres.
Après votre profession, vous êtes envoyée à Redon où vous restez 24 ans !
Vos qualités humaines et spirituelles font que vous laissez une empreinte indélébile dans le cœur des élèves. Elles sont unanimes à se souvenir de votre bonté toute maternelle, de votre douceur pour soigner les « petits bobos ». Vous étiez là pour habituer à la vie de pensionnaires les nouvelles arrivées. Chargée de la lingerie des élèves vous saviez veiller pour que rien ne leur manque.
Vous aviez de nombreuses cordes à votre arc, cordes dont tout le monde bénéficiait. Humblement sans vous mettre en avant, vous étiez toujours partante pour remplacer qui que ce soit, depuis la cuisine jusque dans une classe en passant par le poulailler et le jardin.
Amoureuse de la nature, les promenades des jeudis et dimanches avec les pensionnaires vous permettaient de respirer l’air de la campagne et de trouver maintes plantes pour enrichir votre collection.
En 1973, vous partez pour deux ans à Mauriac dans une maison d’enfants. C’est ensuite Lourdes qui vous accueille. Vous retrouvez avec joie, le monde scolaire et êtes responsable, entre autres choses, de l’accueil, de l’infirmerie, de multiples surveillances, de la cantine ….
Vous avez su également participer activement aux rencontres des religieuses en service communautaire. Lors des sorties annuelles vous vous ingéniez à animer le groupe par des jeux, des concours, etc… sachant récompenser les gagnantes, et à la fin aucune des sœurs n’était perdante, chacune rentrait chez elle avec le souvenir que vous aviez préparé de longue date. Vos talents de bricoleuse savaient faire plaisir.
Etre à Lourdes c’est aussi vivre plus près de la Vierge Immaculée que vous ne manquiez pas de visiter aussi souvent que possible.
Comme en Bretagne, le jardin, aux beaux jours bénéficiait de votre savoir faire, fruits et légumes étaient appréciés tout au long de l’hiver.
Après 28 années vous quittez la Cité Mariale pour la cité de la porcelaine, Limoges, en octobre 2003 où vous avez continué à vous investir dans l’atelier créé par Sr Liliane tout en participant activement aux tâches communautaires.
Vous aviez une forte personnalité que vous avez su canaliser. Votre finesse et votre sensibilité vous rendraient agréable en communauté et vous ont attiré, à l’extérieur des amitiés durables… Vous receviez régulièrement des appels téléphoniques d’anciennes élèves, d’enseignantes, de membres du personnel des établissements scolaires où vous aviez passé, de personnes connues lors de vos convalescences à la Chênaie.
Vous étiez très attachée à votre famille qui vous le rendait bien. Très entourée par Catherine votre nièce, très en lien avec votre neveu et votre autre nièce, très proche de votre sœur dont l’accident, il y a deux ans, vous avez bouleversée.
Vous aimiez la vie communautaire et jusqu’au bout y avez participé activement. Jusqu’à ces derniers mois vous assuriez votre semaine de cuisine. Vos moments de détente se passaient à faire de petits animaux en crochet dont vous aviez à cœur de varier les modèles… C’était pour vous une manière de vivre la dimension missionnaire de votre vie religieuse. Vous les vendiez au profit de notre communauté de Haïti ou vous en faisiez de petits cadeaux qui étaient toujours bien reçus et appréciés. Attentive à la vie du monde vous étiez une fidèle lectrice de la Croix et vous aimiez nous signaler des articles qui vous avaient paru intéressants.
Deux graves interventions chirurgicales très rapprochées vous fragilisent. Vous sentez vos forces diminuer mais vous essayez de continuer à être présente et active jusqu’à cette nuit du 4 mars où terrassée par un grave accident vasculaire cérébral vous introduit doucement dans le face à face que vous sentiez proche.
Dans l’action de grâce, c’est toute cette vie simple et riche que nous présentons en ce jour au Seigneur.
Ceci est un hommage à notre sœur le jour de ses obsèques.
Voici quelques témoignages que nous avons reçus
Huguette écrit :
L’annonce du décès de Sœur Jean Paul a ravivé pour moi beaucoup de souvenirs, et me fait beaucoup de peine, Elle m’a soigné lors de ma rougeole, en pension, jamais je n’oublierai. Je l’apercevais la nuit, venant voir si tout allait bien. Elle a agi comme une maman l’aurait fait. Elle nous donnait des cours de couture aussi. J’étais une bien mauvaise élève !!!
Lors d’un de ses passages à Redon, elle était venue me voir à la banque. Cela fait loin, mais la mémoire reste vive. Je suis bien peinée. Je penserai à elle mercredi …
De Nicole :
Je garde un très bon souvenir d’elle. Elle était très douce. La dernière fois que je l’ai revu c’était à Lourdes.
De M. Th. Julaud Bouvie :
Je garde d’elle le souvenir d’un regard tellement doux, compréhensif (on avait l’impression qu’elle lisait notre pensée) d’un sourire apaisant. Lors de mon arrivée en classe, j’étais toute timide, un peu perturbée, j’ai tout de suite senti qu’elle me comprenait, et trouvait les paroles réconfortantes, lors des différents contacts que j’ai eu avec elle (cours de couture, infirmerie) Pendant mes 2 années de Collège, elle fut vraiment la personne qui me rassurait.
Annie écrit :
Je me souviens des petits albums ‘’ couture’’ sur lesquels nous collions nos échantillons des différents points enseignés. Si la couture et la peinture sont aujourd’hui mes passions, c’est grâce à sœur Jean Paul et sœur Christiane Marie
Marie Agnès Mottais Hurtel :
Une page de Redon s’en va !!! je pense particulièrement à Sœur Colette Marie et à Sœur Alegria avec qui elle a passé plusieurs années à Redon.
Claudine :
Je suis de celles qu’elle maternait en 1958 à mon entrée douloureuse et cafardeuse au pensionnat. Elle nous enseignait la couture. Je pense à sœur Alegria qui a passé quelques années avec elle.
Guillemette Janvier (Moy)
Sœur Jean Paul nous apprenait la couture, je garde un très bon souvenir de cette religieuse.
Sœur Catherine Alleaume :
Pour ma part je ne l’ai que croisée, mais il me reste ce visage de bonté et de douceur qui émanait d’elle.
Je pense aussi au témoignage de Frédérique :
Une femme qui connaissait avec son cœur chacun des enfants de l’école et qui leur donnait au-delà de son amour par son attention et sa douceur. C’est elle qui lui a révélé le visage de Jésus Sauveur.
En action de grâce pour sa vie donnée par amour.
Les maisons où elle exercée sa vie de mission : Redon, Mauriac, Lourdes soum, Limoges Emilie.
Vos sœurs de la Province d’Europe